Arash Derambarsh est conseiller municipal divers droite à Courbevoie (92). Grâce à un accord conclu avec le groupe Carrefour Market à Charras Courbevoie, il a lancé une distribution de denrées alimentaire aux SDF et aux foyers les plus démunis de sa ville.
Débat au JT de « Soir 3 » sur France 3, avec Mathieu Pecqueur de la FCD (Fédération des entreprises du Commerce et de la Distribution)
Arash Derambarsh est conseiller municipal divers droite à Courbevoie (92). Grâce à un accord conclu avec le groupe Carrefour Market à Charras Courbevoie, il a lancé une distribution de denrées alimentaire aux SDF et aux foyers les plus démunis de sa ville.
Trois fois par semaine depuis décembre, une poignée de personnes rapplique à la fermeture pour récupérer un pain de mie, du chocolat ou des salades que les supermarchés ne peuvent plus proposer à la vente mais qu’on peut encore manger pendant quelques jours. Odette a les traits marqués par la vie. Ancienne fonctionnaire, elle touche une retraite de mille euros. La moitié part dans son loyer. « Je me passe de beaucoup de choses. Cette collecte, ça permet d’arrondir… Et c’est discret », dit la vielle dame dans son long manteau noir. Michel et Josiane, des sexagénaires à la retraite, sont ravis: ils ont récupéré des pommes de terre que Josiane va faire « rissoler ». Alexandrie, une mère de famille de 28 ans est venue avec ses enfants de 2 et 7 ans. « Pour eux je me mets à découvert, ils ont besoin de manger. Et pour moi, c’est riz-pâtes, mais ça va ». Cette grande dame dont le boubou vert dépasse de la doudoune marron est « agent à l’école ». Mais son mari ne travaille pas et le couple est perclus de crédits. Alors cette aide est bienvenue et il « faudrait le faire souvent l’hiver ».
– proposition de loi –
« Ceux qui se déplacent appartiennent à la classe moyenne. Les SDF ne viennent pas, ils restent terrés, il faut aller les voir directement », explique l’élu tout en gardant un oeil sur les retombées de ses tweets auprès de ses 107.000 abonnés.
Ce supermarché, le Carrefour market du centre commercial Charras, se prête au jeu en mettant à disposition quelques sacs remplis de vivres. L’un de ses responsables vérifie que tout se passe bien et les employés semblent ravis de ne pas devoir jeter toute cette bouffe comestible. Mais à 400 mètres de là, un autre supermarché, d’une autre enseigne, refuse toute distribution. Les denrées retirées des rayons sont stockées tous les soirs dans des grands conteneurs et sorties au petit matin juste avant l’arrivée des bennes à ordures.
« Le magasin ne veut pas s’embêter avec ça. Tous les matins, entre 10 et 20 kg de produits frais partent aux ordures », témoigne sous couvert d’anonymat un de ses employés. C’est justement pour éviter ce type de réaction que M. Derambarsh souhaite que la loi oblige les supermarchés à donner leurs invendus à des associations tous les soirs pour une redistribution aux plus pauvres.
L’homme, juriste au Cherche Midi éditeur, sera reçu mercredi à l’Assemblée pour en discuter avec Jean-Pierre Decool (apparenté UMP) qui a déposé une proposition de loi « contre le gaspillage alimentaire ».
« Ce que fait Arash est extraordinaire, on est au cul du camion, ça aide les gens à nourrir les gosses », témoigne Bruno Gaccio pour qui l’initiative, en rien politique, se situe dans la lignée des appels lancés en leur temps par « l’abbé Pierre » et « Coluche ».
Beaucoup sont choqués par de constater que les magasins jettent des produits pour cause de date de péremption proche.
Depuis plusieurs semaines, Arash Derambarsh remue ciel et terre pour récupérer les invendus de supermarchés de sa ville et les distribuer Alors que des millions de personnes n’ont pas de quoi manger à leur faim, le secteur de l’agroalimentaire jette tous les jours des tonnes de marchandises invendues. Beaucoup de supermarchés rendent même ces produits inconsommables en les arrosant de javel. Une situation absurde qu’Arash Derambarsh, un élu divers droite de Courbevoie dans les Hauts de Seine, a décidé de contester à sa manière.
Trois fois par semaine, avec des bénévoles, Arash Derambarsh récupère les invendus d’un supermarché de la commune pour les redistribuer à ceux qui en ont besoin. Une poignée de personnes rapplique donc à la fermeture pour récupérer un pain de mie, du chocolat ou des salades que les supermarchés ne peuvent plus proposer à la vente mais qu’on peut encore manger pendant quelques jours. Faire évoluer la loi Si certains supermarchés participent volontairement, d’autres refusent toute distribution. Les denrées retirées des rayons sont stockées tous les soirs dans des grands conteneurs et sorties au petit matin juste avant l’arrivée des bennes à ordures.
C’est justement pour éviter ce type de réaction qu’Arash Derambarsh souhaite que la loi oblige les supermarchés à donner leurs invendus à des associations tous les soirs pour une redistribution aux plus pauvres. La pétition qu’il a lancée avec le cinéaste Mathieu Kassovitz pour dire « stop au gâchis » a recueilli 100.000 signatures. Il est soutenu et parfois entouré de l’ex-« Guignols de l’info » Bruno Gaccio et du rappeur Rost.
Arash Derambarsh a été reçu mercredi à l’Assemblée pour en discuter avec le député apparenté UMP, Jean-Pierre Decool, qui a déposé une proposition de loi « contre le gaspillage alimentaire ».